ANGOISSE DANS L'ASCENSEUR
Atelier d’écriture 2 animé par Maryvonne Rippert
le 22 janvier 2008
Rédaction d’une nouvelle à partir d’une situation donnée
- Je me mets à la place d’un personnage très différent de moi, coincé dans un ascenseur.
- Un souvenir me revient en mémoire.
- J’évoque un ou plusieurs de mes rêves.
- Je prends une résolution.
- A la fin de ma nouvelle, je peux intégrer (si cela est possible et de façon originale) les paroles d’une chanson (écrites en début de séance).
Je m’appelle Ericka et la journée d’aujourd’hui s’annonce mal : je suis bloquée dans l’ascenseur ! Malgré mes cris, personne ne semble m’entendre. J’aurais dû écouter mes parents… Ils m’avaient pourtant conseillé de ne pas regarder cette émission sur les atrocités de la guerre. Maintenant, dans cet ascenseur où les lumières se sont éteintes, je vois des cadavres, des fantômes, des zombies et je sens mon cœur battre à cent à l’heure…
Alors, j’essaie de chasser ce sentiment par un autre, plus heureux. Je revois Henri, mon ex petit-ami. Il n’est pas très intelligent, ni très sportif mais il a tellement d’humour… Pourquoi a-t-il fallu que je casse tout avec ma jalousie ! C’est un homme après tout. C’est normal qu’il regarde d’autres filles de temps en temps… Ahhh ! Mais à quoi je pense, là ? Je dois revivre des souvenirs HEUREUX, HEUREUX ! Ne pas avoir de regrets ! Et puis zut, alors ! C’est du passé, cette histoire. Pourtant…
Soudain, alors que je suis perdue dans mes pensées, la porte de l’ascenseur s’ouvre enfin… Quelle n’est pas ma surprise lorsque j’aperçois Henri ! Je me lève, mourrant d’envie de le prendre dans mes bras et de lui avouer que je n’ai jamais cessé de l’aimer. Hélas, l’ascenseur cède… Je ne reverrai jamais Henri.
Pascal
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Depuis combien de temps suis-je bloqué dans cet ascenseur ? Dix heures ? Non, cinq minutes. Je voudrais sortir ! Il ne faut pas que je rate mon rendez-vous chez le docteur.
Je jure que si je sors vivant de cet ascenseur, j’apprendrai toutes mes leçons de chinois.
J’entends les pompiers arriver. Un policier me demande si je vais bien. Je lui réponds : " Non, rien de rien. Non, je ne regrette rien. "
Walid.
教訓
Depuis combien de temps suis-je dans cet ascenseur ? Je ne sais plus. Les pensées s’agitent dans mon esprit : si les câbles de l’ascenseur cassaient ? Si je ne m’en sortais pas ? Non ! Quelqu’un remarquera forcément la panne et les secours arriveront à temps ! Je n’ai vraiment pas envie de mourir aujourd’hui !
Je réalise que la vie ne tient qu’à un fil. Je me rappelle alors d’agréables souvenirs… Les vacances au camping du Châtelet. Les soirées avec mes amis et ma famille. J’imagine également ma vie, dans quelques années. Devenir professeur de modern’jazz. Etre heureuse. Je ne veux pas mourir aujourd’hui !
Audrey.
Comme chaque matin, j’emprunte l’ascenseur de mon immeuble. Mais ce jour-là, lorsque la porte se referme, j’entends des bruits inhabituels. Peu après, l’ascenseur s’arrête brusquement et les lumières s’éteignent. Que se passe-t-il ? Je suis vraiment inquiète.
J’appelle les secours… Ils seront là dans une demie heure. Je dois donc attendre. Oublier le stress et laisser mon esprit vagabonder…
Mais soudain, je perçois un grincement… L’ascenseur commence alors à entamer une chute libre. Frappée de stupeur, je ferme les yeux et serre les poings.
Dix minutes plus tard, je suis encore vivante. La porte s’ouvre. Un homme en uniforme de pompier me sourit…
Ryad.
Aujourd’hui, j’ai décidé de rendre visite à un de mes amis. Je monte dans l’ascenseur quand tout à coup, j’entends un bruit bizarre. L’ascenseur s’arrête et la lumière s’éteint. Il n’y a personne à côté de moi. J’ai peur.
J’essaie alors de me réconforter en pensant à des souvenirs d’enfance. J’espère que les secours vont bientôt arriver. Quand je sortirai, je promets de ne plus faire de bêtises…
Anas.
Au moment où je monte dans l’ascenseur, celui-ci se bloque. Je commence à m’affoler. Je crie de toutes mes forces mais en vain. J’appuie sur le bouton d’alarme. J’explique à mon interlocutrice que je suis bloqué. Elle me rassure et me dit que les secours vont bientôt arriver.
Pourtant, je pense au film que j’ai vu hier et j’ai des sueurs froides. J’essaie alors de chasser tout sentiment de peur en revivant mes vacances d’été…
A ce moment-là, j’entends un grand bruit sourd puis quelqu’un m’appelle. Un technicien tente de débloquer l’ascenseur.
En sortant, une sensation de liberté m’envahit et je chante : " Pour les mecs de tess, pour les mecs des halls ".
Obeidilah.
Je suis sortie de ma chambre pour aller au concert de Kery James. J’ai appuyé sur le bouton puis je suis montée dans l’ascenseur.
Soudain… Un grincement.
Lorsque j’ouvre les yeux, j’ai l’impression d’être dans cet ascenseur depuis une éternité. Vais-je mourir ? Ne jamais sortir ? Ma famille, mon père… Je ne les verrai plus.
Je me rappelle, hier, lorsque je parlais avec mes copines. J’imaginais l’avenir… Mon envie de devenir pharmacienne, ma future vie de famille…
Maintenant, j’ai peur, je ne sais pas ce qu’il va m’arriver… Je dois réagir ! Ne pas me laisser abattre ! Je réfléchis, sans parvenir à trouver une solution : " J’arrête pas de tourner comme un lion en cage d’escalier ".
Seher.
Déjà dix minutes que je suis bloqué dans l’ascenseur. Je n’arrête pas d’appuyer sur le bouton d’urgence mais il ne marche pas. J’essaie d’appeler les pompiers avec mon portable mais je n’ai pas de réseau.
Je commence à avoir peur. Je suis seul dans le noir. J’ai soif et je transpire.
Alors que je pense à la promenade que j’ai faite la veille avec mon cousin, l’ascenseur bouge puis s’arrête. Je suis enfin rassuré.
Youssef.
Depuis combien de temps suis-je coincé dans cet ascenseur ?
Pour oublier ce mauvais moment, je me rappelle mes dernières vacances au soleil et le rêve de ma vie : devenir chanteur. Je pense à la chanson que j’ai entendu ce matin à la radio : " J’ai le 6, j’ai le 9. Ce n’est pas le loto mais les chiffres qui innovent la puissance de mon ghetto. "
Je promets de ne jamais abandonner !
Yanis.
Depuis combien de temps suis-je dans cet ascenseur ?
Des idées effrayantes commencent à se bousculer dans ma tête et un film d’horreur me revient en mémoire. Je revois ce diable qui hante les ascenseurs et tue ceux qui y sont coincés. Mon corps frémit et mon cœur se met à battre à une vitesse hallucinante. Je scrute chaque recoin, effrayé à l’idée de voir apparaître un diable.
Je tente de chasser ces images de mon esprit en me rappelant mon anniversaire puis je laisse mon esprit vagabonder et je me mets à rêver : être avec la femme de ma vie à Tahiti, nager avec elle dans l’eau bleue…
Soudain, j’entends la sirène des pompiers et je me dis : plus jamais je ne prendrai l’ascenseur seul !
Anis.
Depuis combien de temps suis-je dans cet ascenseur ? Une éternité ! La police n’est jamais là lorsqu’on a besoin d’elle. Il faut à tout prix me réveiller de ce cauchemar dans lequel je me suis perdu. Pourtant, tout paraît si réel.
Je pense à l’arrestation de Davon. J’ai eu la peur de ma vie ce soir-là. On avait volé une arme lui et moi. Mais, contrairement à moi, Davon n’avait pas réussi à fuir la police, le pauvre… Si ça se trouve, la police est derrière la porte, prêtre à m’arrêter… Non, non ! C’est impossible… Allez, ouvre-toi ! Aucun bouton ne marche.
Je me souviens du cours de physique ce matin, quand April m’a souri ! Elle a un sourire rayonnant. J’aimerais tellement l’impressionner.
Je ne peux plus supporter d’être enfermé. Je sens que je vais défoncer cette porte. Dès que je sortirai d’ici, je m’enfuirai et je quitterai le gang… Peut-être que Davon m’a dénoncé… Non, le gang est une famille. Nous nous sommes tous promis fidélité. C’est d’ailleurs pour cette raison que je participerai à la dernière mission de la bande. En sortant, j’irai droit à la banque.
Weenella.
Je suis bloqué dans un ascenseur. J’appuie sur tous les boutons mais rien ne marche. Pas même le bouton de secours. Rien ne vient à l’esprit à cause de la peur. Tout à coup, je réalise que j’ai mon portable. Hélas, il n’a pas de batterie. Il ne me reste qu’une chose à faire : crier au secours. Personne ne m’entend.
Je me souviens alors du film d’horreur que j’ai regardé hier soir et je suis de plus en plus effrayé. Je ferme les yeux et je revois tout ce que j’ai fait jusqu’à maintenant. Si je sors vivant d’ici, je jure de ne plus faire de bêtises.
Au moment où je pense mourir, un homme ouvre la porte et me sauve.
Usamé.
Combien de temps ? Depuis combien de temps suis-je dans cet ascenseur ? Cinq minutes ? Dix minutes ? Plus ? Je ne vois rien. Pas une lumière. J’ai le ventre noué, mes membres se paralysent. Des frissons de peur et de froid parcourent mon corps. Mon portable ne marche pas. J’ai l’impression d’être seul au monde, que le temps s’est figé.
Dire qu’il n’y a pas trois jours, j’étais à la mer… J’ai détesté me baigner dans cette eau si glacée. Pourtant, j’adorerais être au bord de la mer aujourd’hui. En effet, si je ne sors pas de là, je ne réaliserai jamais mon rêve, je ne deviendrai jamais footballeur professionnel.
Je ne tiens pas en place car j’ai une faim de loup. Je pourrais manger… Un être humain !
Tasnim.
Je suis dans l’ascenseur. Soudain, celui-ci se bloque. Il n’y a plus de lumière. Je crie pour appeler à l’aide. Personne ne m’entend. Alors, je cherche mon portable mais je m’aperçois qu’il n’est pas chargé. Je panique, commence à trembler.
Je finis par me calmer et j’essaie de me rappeler de bons souvenirs. Quand j’étais gamin, j’allais sur la côte avec mes cousins et mon frère… Si seulement je pouvais revivre ces moments !
Anouar.
